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Histoire du "Son et du Casino" appelés Salsa Cubaine


 

"Son et Casino"- Histoire de la salsa par l'Encyclopedie fr.wikipedia
.org/wiki/Salsa

 

Ce qu'on appelle aujourd'hui salsa est un terme aussi large que jazz ou rock. Difficile à définir et sujet à controverses, ce complexe musical est plus qu'un genre musical, une fusion ou un style musical. Il est issu de nombreux rythmes tels que le son, le mambo et la guaracha de Cuba, la plena et la bomba de Porto Rico, et différents styles tels que la charanga, le conjunto, le sexteto et d'autres. Mais il est principalement basé sur une fusion de son montuno et de mambo. Les premières chansons sont Donde estabas anoche (1925, Ignacio Pineiro) et Echale salsita (1933, Ignacio Pineiro). Par confusion ou but commercial, on utilise parfois le terme 'salsa' pour y englober d'autres genres incompatibles tel que le merengue, le cha cha cha, voire la latin-house, la cumbia, la bachata.

Le terme salsa englobe cette variété de styles rythmiques et de formes musicales. Pour étudier les racines de la salsa, nous devons nous tourner vers Cuba à cause de ses contributions énormes à ce type de musique. Des pays comme les É.-U., Porto Rico, le Venezuela, le Mexique, la Colombie et la République dominicaine ont aussi contribué au développement de la salsa, mais c'est à Cuba que furent développées ses bases.

Techniquement, la salsa peut être décrite comme un terme général qui regroupe toutes ces musiques, lesquelles sont toutes structurées autour d'une cellule rythmique appelée clave. Ce qui distingue le rythme de la salsa est cette structure rythmique dans laquelle présence et rythme sont strictement maintenus par les musiciens et les arrangeurs, qui créent ainsi une base rythmique unique dans les styles musicaux d'origine afro-caraïbe.

La musique cubaine est une fusion d'harmonies, de mélodies, de rythmes et d'instruments d'Afrique et d'Europe. Cette fusion continue d'éléments dès le XVIe siècle a donné naissance à une multitude complexe et fascinante de formes musicales, donnant à la salsa sa variété d'aspects, d'instrumentations, de pas de danse, de formes poétiques, de structures et de phrases rythmiques et mélodiques.

Un facteur majeur dans le développement de la salsa est sa connexion profonde avec plusieurs styles de percussion, ceci plus particulièrement à Cuba, où les peuples africains réduits en esclavage purent préserver leurs traditions sacrées et séculaires de percussion. Un élément unique de cette tradition est le lien entre musique naturelle ,telle le punk ou le rock, et langage où la parole s'étend au-delà du morceau pour devenir un instrument.

Cette intégration de la percussion dans la culture populaire est peut-être la caractéristique dominante des musiques afro-cubaines -- et de toutes les musiques afro-centristes.

L'héritage rythmique de la salsa est directement lié à la musique populaire cubaine. D'importance particulière à cet égard sont les formes connues comme rumba, son et danzón, lesquelles représentent la consolidation d'éléments séculaires et religieux africains et européens.
Le son montuno

Le son montuno a été fondé par le cubain Arsenio Rodriguez vers 1930 à partir du son cubain (apparu au carnaval de Santiago de Cuba en 1892, et issu du changui né vers 1860, jouée par un trio de musiciens : un « tres », des bongos et parfois des claves et un instrument de basse, la marimbula au début), en remplaçant le tres par le piano et les bongos par des congas jouant le rythme rumba du guaguanco. Un grand sonero est Benny Moré (Caballero que bueno baila usted, Vertiente Camaguey et Santa Isabel de la layas).
Diffusion de cette musique à Porto Rico puis New York [modifier]

La création de l'État libre et associé de Porto Rico en 1952 déclenchera de grandes sorties migratoires de cette île vers la côte Est des États-Unis, et spécialement vers le Spanish Harlem (El Barrio), une partie du quartier « East Harlem » de Manhattan à New York entre la 1re et la 5e avenue et les 96e et 125e rues Est (on les baptise Nuyorican).

Ainsi, de nombreux musiciens portoricains jouent à New York les rythmes latins à la mode. Ces rythmes proviennent majoritairement de Cuba, alors centre de la vie culturelle des Caraïbes de par sa situation géographique.

Mais après la révolution cubaine achevée en 1959, de nombreux cubains émigrent aussi aux États-Unis (New York et Miami). Cuba, par l'embargo, perd son rôle culturel central, laissant à New York ce rôle de pôle d'attraction.

La musique à New York sera alors majoritairement d'inspiration cubaine, jouée par des musiciens de toutes les Caraïbes. En particulier, le combo de Cortijo et son chanteur Ismael « Maelo » Rivera cumulent les premières en jouant ces rythmes lors d'une tournée à New York. Les portoricains ne délaissent pas pour autant leurs propres rythmes (bomba, plena...).

New York voit défiler plusieurs modes venues de Cuba :

* le son cubain en 1928
* le mambo en 1949 (après avoir transité par le Mexique)
* le cha-cha-cha en 1954
* la pachanga en 1964,
* le boogaloo en 1966 (proche du rhythm'n'blues, destiné à contrer la musique des Beatles).

Vers 1967, les musiciens vont revenir à des sources plus latines, le son montuno particulièrement.

Les musiciens new-yorkais vont innover en utilisant également des bongos et en ajoutant un ou plusieurs trombones à la section cuivre (Eddie Palmieri et la Perfecta, Willie Colon inspiré par Mon Rivera).

Citons : Lebron Brothers, Charlie Palmieri, Johnny Pacheco, Richie Ray et Bobby Cruz, Willie Colon, accompagné de Celia Cruz, Hector Lavoe puis Ruben Blades, Ray Barretto, Roberto Roena, Cheo Feliciano, Bobby Valentin... (la plupart font partie de la maison de disque Fania, qui est à la salsa ce que la Motown est à la soul).

À partir de 1973, sous l'impulsion de la Fania, le nom de salsa sera massivement utilisé commercialement pour désigner ce mouvement. Le mot espagnol signifie sauce.
Salsa colombienne et salsa cubaine

La salsa se diffuse ensuite en Colombie (patrie de la Cumbia et du Vallenato, et de très nombreux rythmes : Joe Arroyo, Fruko, Yolanda Rayo...) et partout dans le monde.

À Cuba, le mot salsa est très peu utilisé pour parler de musique (il a été adopté pour désigner la danse casino pour les touristes). On continuera à parler de Casino ou de Son ; celui-ci sera modernisé par le groupe de Juan Formell, Los Van Van et s'appellera d'abord songo, avant de devenir la timba à la fin des années 1980, avec NG La Banda. La salsa cubaine est représentée par Albita, Willy Chirino, certains titres de Maraca et d'Issac Delgado (La vida es un carnaval, une cumbia arrangé en salsa pour Celia Cruz). Le terme salsa étant très populaire, les non connaisseurs emploient le terme salsa cubaine pour désigner également la timba pratiquée par Los Van Van et d'autres.
La Salsa Romántica [modifier]
Le couple Marc Anthony et Jennifer Lopez qui ont chanté ensemble des duos de Salsa Romántica

À partir de 1981, l'industrie en crise va tenter d'élargir son public. La salsa devient Salsa Romántica (ou Salsa Sensual, Salsa Sexy : principalement des reprises de ballades romantiques ou boléros; les textes et les arrangements sont moins agressifs, plus « mous ». Les pionniers seraient Orquesta Versalles avec le single Todo se derrumbo, une reprise d'une ballade de Manuel Alejandro, orchestrée en salsa par Fitto Faster "Palabra". Le terme Salsa Romántica est dû à Louie Ramírez, qui avait sous-titré l'album Noche Caliente, Los éxitos más románticos de ayer en ritmo de salsa. Willie Rosario qualifiera cette musique de Salsa Monga, elle deviendra Salsa Erótica (puis Salsa de Escritorio suivant Tommy Muriel).

A posteriori, on qualifiera alors la salsa des années 1970 de salsa dura, salsa gorda ou encore salsa clasica. Parmi les premiers chanteurs de salsa romantica : Eddie Santiago, Frankie Ruiz, Lalo Rodriguez, Willie González. Et leur nombre n'a fait que croître depuis les années 1990 : Luis Enrique, Jerry Rivera, Rey Ruiz, Marc Anthony, Tito Rojas, Tito Nieves, José Alberto ‘'El Canario'', Tony Vega, Victor Manuelle, Domingo Quiñones, Michael Stuart et tant d'autres...

 

Video du "Son Cubain"


 

Video "Casino"(Salsa Cubaine)



                                        





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